Vacillant au soir de la vie
comme un charme sous le vent noir
de la tempête qui galope
au-dessus des toits d'un village
il te reste le souvenir
des notes limpides du merle
à chaque aube dans le jardin
où rêve invisible un enfant
revenu à pas de velours
sur un sentier d'enchantement
Tu partiras sans révéler
ce que t'ont confié les feuilles
au plus secret des nuits d'été
lorsque le chant du rossignol
nous adoube de sa brûlure
La lumière t'est mesurée
et quand à sa porte tu frappes
te répond cette voix d'une ombre
où vont se noyer les visages
dont la ronde t'accompagna
de jour en jour dans la lenteur
d'une cloche hélant le silence