Pierre LEXERT :: Біографія
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Критика
Face à la désagrégation de la culture générale en France - sacrifiée à l'utilitarisme prétendu des « filières ciblées » par une instruction publique défaillante - les francophones exposés aux agressions d'une langue allogène (comme les Romands, les Wallons, les Québécois et naguère les sujets du Val d'Aoste où domine le mont Blanc) se montrent nettement plus attachés à la qualité et à la pérennité de leur parler, qu'ils perçoivent comme un rempart de leur identité menacée.
Aussi peut-on déplorer que la pratique de la poésie (règles et savoir-dire) ait globalement disparu de l'enseignement français. Et, si nombreux sont encore ceux qui croient « en faire » ou qui en jugent, c'est la plupart du temps sans la compétence indispensable. D'où les malentendus nés de la confusion entre «avant-garde», mode, laxisme opérationnel et la valeur de l'œuvre — comme si ce qui se donne pour nouveau, actuel ou différent devait ipso facto valoir mieux que ce à quoi il se substitue ; comme si un changement était toujours un progrès...
Il n'est que de voir, par exemple, l'ennui que distille - nonobstant la renommée du mouvement en question - la poésie surréaliste dans son ensemble, laquelle n'offre plus guère qu'un intérêt historique, documentaire et par endroits technique.
Or la poésie étant la plus haute expression d'une culture - le conservatoire de sa magie verbale - eue se doit de ne pas brader les disciplines formelles qui en assurent l'efficace et l'authenticité.
Alors seulement répondra-t-elle à la latente attente du public que rebutent les produits insanes ou indigestes concoctés par des histrions indûment médiatisés.
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