J'ai une peau parallèle
toute de mots vêtue
qui masque mes entailles
parfois
les poissons mordent ma cage
mangent les lettres du bord
j'ai une mère clandestine
cachée au fond des yeux
pour elle
le soleil est toujours ouvert
et j'écris des chats minuscules
qui tombent
de la rue la plus sombre
de mon cerveau