Ïðî÷èòàíèé : 184
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Òâîð÷³ñòü |
Á³îãðàô³ÿ |
Êðèòèêà
ÉCRIT DANS UN GRENIER
Cette nuit le vent a soufflé en tempête,
mon sommeil était léger, entrecoupé de rêves.
Parfois je me levais, j'allais à la fenêtre ;
et toi, assise dans la pénombre du grenier,
tu veillais en silence.
Derrière la vitre ruisselante, cherchant à distinguer
parmi les ombres de la rue une silhouette furtive,
tantôt je croyais entendre un appel dans la rafale,
puis dans les hautes branches du cèdre un cri plaintif.
Ce n'était pas la nuit dormie, entrée en repos,
que j'avais sous les yeux, mais ce qui la tient éveillée.
Alors je me remémorai tes jeux dans la maison perdue.
Ton absence accordait aux veilles anciennes
le lustre des choses disparues.
Et tu me ramenais au souvenir de pièces anéanties,
à ces demeures de sept lieues qui,
par une porte dérobée, communiquent en rêve.
Ode comme au tond d'une autre réalité, L'Anière-Pays
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