Une à une
je brûle mes photographies
Une allumette incendie
les fantômes du passé
Depuis trop longtemps
l'avenir vit de ses rentes
Les frontières de l'instant
s'évaporent en fumée
II ne restera rien
Du plus profond
dedans moi où je me noie
monte le sentiment
du passé dérisoire
projeté vers la cible
des lendemains vides
Mon amour ton regard
sur la photo qui se consume
tourne autour des années avenir
aussi je t'en supplie
dis-moi ce que tu vois
dis-moi avant les flammes
la sale gueule de demain
Et si rien goûtela cendre.