Ïðî÷èòàíèé : 146
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L'ORPHELIN
Oscar Milosz In Memoriam
Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie.
La main tombe désemparée par ce corps osseux, sans fin mis en boue - solitude parcourue entre des planches de veines bleues.
Ah, ma mère de bois qui tremble, vous avez écoulé ma peur, abandonnant le temps de vivre !
Votre regard seul sans aiguilles s'est figé sur le cadran sans amour.
Ma dernière horloge a donné des sanglots arrêtés.
Pourtant, jamais plus de mécanismes secrets: désormais je ne verserai plus de saisons dans l'oreille des morts, ni de larmes pour le bercement des vivants.
À quoi bon l'éternité encore, et quel chagrin ?
C'est absurde, pouvons-nous lentement installer le hasard ?
Comparer cela vraiment à contrecoeur et courant fait mal.
Adieu le fleuve et toutes les choses, je vous rends à la vie et à la poésie.
Maman revient me sauver.
in Triages, Tarabuste
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