La nuit roule dans les cales
Les étoiles glissent dans le vin des solitudes
Avec l'osier des jours on tresse un panier sans fond
Nul fanal au creux des mains
où les chemins s'enlisent
Les mots brisés n'ont plus de voix
Les vagues d'un cauchemar se lancent à l'assaut
d'une côte improbable
Des visages médusés flottent au fond des abysses
l'effroi à jamais fixé dans leur glauque regard
Qui parle de vie dans l'antre de l'absurde
Le silence hurle et l'indifférence du ciel
passe sur une face hébétée
C'est l'envers du néant
Ce n'est plus rien
que l'évidence
de notre nudité