De temps en temps, il est bon de suivre le premier
corbillard venu, d'embrasser les parents et les amis
du mort et de manger avec eux des frites en sortant du
cimetière.
Il n'est pas mauvais non plus de se mettre parfois à
courir dans la foule comme si l'on avait un tueur à ses
trousses, de zigzaguer de venelle en venelle en renver-
sant derrière soi cageots et mobylettes et, non sans
avoir changé plusieurs fois de taxi, d'aller se planquer
dans une banlieue lointaine sous le nom de Monsieur
Pierre.
A conseiller également, sans sortir de chez soi, la
simulation du gigandsme, du changement de sexe ou
de la sainteté.