Ïðî÷èòàíèé : 304
|
Òâîð÷³ñòü |
Á³îãðàô³ÿ |
Êðèòèêà
LES FEUILLES VOLANTES
Adieu mon livre, adieu ma page écrite,
Se détachant de moi comme une feuille,
Me laissant nu comme un cliché d'automne.
Je vous dédie une arche de parole
Pour naviguer, mes amis, naviguer
Dans ma mémoire où se taisent les loups.
Vole ma feuille au-dessus de la ville,
Franchis le fleuve et détruis la frontière.
Amour, amour, ô ma géographie !
Et si tu cours au fil de l'onde, un songe
Recueillera mes images mouillées
Que dans un pré le soleil séchera.
Poète ici, poète comme un arbre
Offrant sa feuille à la terre gourmande
Et dans l'humus herbe ressuscitant.
Un autre livre, une parole neuve,
Les mêmes mots dans d'autres mariages
Et toujours l'homme et son tapis volant.
|
|