Ïðî÷èòàíèé : 145
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Òâîð÷³ñòü |
Á³îãðàô³ÿ |
Êðèòèêà
Cendre
L'étrange voie que constitue ce sifflement du feu, ce
grésillement. L'emprise du feu, ce qu'il contient et qui
s'échappe ainsi, flamme sans flamme, parce que alors
plus lointain est le feu — rendu à un chemin inacces-
sible.
Et demain, quand la cendre du ciel se fera flamme, le
feu sera déjà cendre. Ce jeu du souffle dans ta propre
respiration...
Peut-être est-ce là ce qui se fait entendre dans ce léger
sifflement, ces craquements comme du papier qui se
défroisse : déchiffrement de formules quand elles sont
braises et ne sont braises qu'au-delà de la consumation
dans le sillage de cette faucille dans le ciel, dans l'écart
prodigieux qui leur donne langage, chaleur peut-être.
Peux-tu la saisir? Deux points de braise comme un
regard qui incendierait toutes choses pour trouver le
repos, la cendre du repos.
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