Je n'ai pu demeurer loin de toi pour ta fête.
Avant-hier je t'ai dit : «Adieu. Séparons-nous.
Mon amour est trop grand. Ce n'est qu'une amusette
Pour toi, je le sens bien quoique mon cœur soit fou. »
J'ai pleuré, j'ai traîné deux nuits mon imposture
En suppliant le ciel de casser ma fureur.
Ta gentillesse au fond de ma détresse dure.
Mon oreille n'entend qu'un nom, qu'une rumeur.
« C'est fini ? Au revoir ! » Désinvolte, tu siffles.
Ta richesse m'accable et ta gaieté me gifle.
Dans l'exil des néons ton ombre me soutient.
Capricieux amour ! Sans que tu m'aperçoives
Je te mange des yeux, te souhaite du bien,
Tandis qu'avec tes compagnons tu fais le zouave.