Ïðî÷èòàíèé : 150
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Òâîð÷³ñòü |
Á³îãðàô³ÿ |
Êðèòèêà
À LEOPARDI
À jamais tu te réveilleras,
Cœur plus léger, sans bosse. Vie est la première certi-
tude
Que l'on croit impensable. Vie. Mais je sais
Qu'en toi d'exécrables visions,
Non seule l'appréhension, mais le besoin a expiré.
Tu veilles à jamais. Tu as combattu, mais comme moi,
Pas assez. Toute chose, pourtant, et tu l'as su, a valu
Que tu vives et de ton rire le ciel
Fut digne. Grand bonheur, plaisirs, plaisanterie —
Oui, rien d'autre, c'est évident : la mort. Mais le monde
est diamant.
Je ne me calme pas. Fatigué, je dis : Proteste
Encore une fois. A notre espèce le hasard
N'a offert que la chance. Rien de plus.
Admires-en davantage
Les autres, le réel, la puissance intelligente
Inconnue qui domine la catastrophe ordinaire,
La mobilité permanente de chaque minute —
La cassure infinie de la patience.
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