pars
fais-toi ombre et silence
dans l'envahissement de la nuit
comme un orage
à bout de souffle
l'angoisse s'apaise
au crépuscule
l'animal traqué
trouve enfin le repos
dans les méandres
de l'obscurité
n'a pas pu choisir
fut rejeté un jour
dans le sablier de l'angoisse
ne demandait que la paix et l'oubli
demain la bouche pleine de terre
ne pourra même plus crier
ensevelis hors du préau
où s'enflamment les lambeaux de l'été
nous n'aurons plus qu'un ciel de boue
pour imprégner nos visages captifs
de la lourde étreinte des profondeurs
faites que mon corps
ne s'affole pas
à l'instant précis
où s'abattra
le couperet de l'ombre