lourde chaleur d'août
torpeur silence
chambre crépusculaire
en toi
désirs pensées
espoirs mots
tout est à l'agonie
d'un œil mauvais
trop lucide
tu réexamines
tes chemins
heures figées
souffrance nue
solitude
dans la dépossession
ton face à face
avec le temps
quand se ternit l'éclat
de ces instants
qui t'ont porté
au-dessus de toi-même
quand tu ne sais plus
ces jours et ces nuits
où te dévore cette faim
que rien ne peut combler
quand la conscience de ton désir
tarissant te lancine
te soumet à la plus insoutenable
des accusations
quand sans fin
se lamente
ce que par peur et lâcheté
tu n'as pas osé vivre