ici l'heure
ne garde
ni n'égare
ici l'herbe
se repose
des ruines
que j'arrive
ou queje
parte
rien ne se
modifie
ne change
l'éternité
j'ai prononcé
la syllabe
de ton nom
j'ai ressenti
les lueurs
de tes yeux
j'ai reconnu
l'éclipsé
de ta face
sans relâche
je dresse
un échafaudage
dont la planche
s'effondre
après le pas
de l'invisible
maître
du désert
je suis
l'inassouvi
désir
j'ai abandonné
ma langue
et j'ai marché
longtemps
même le rythme
de mon pas
je le quittais
même le son
de mon silence
je le perdis
même à moi
revenue
je reste
partie