Ïðî÷èòàíèé : 172
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Òâîð÷³ñòü |
Á³îãðàô³ÿ |
Êðèòèêà
Et ce serait un grand bonheur d'en finir à l'automne
Et ce serait un grand bonheur d'en finir à l'automne
avec ce corps qui n'en peut plus et dans les arbres un
peu de vert,
tout resterait à sa place, sans nous, jusqu'à l'hiver
et puis viendraient la neige et la Noël pour tous les autres
quelqu'un dirait peut-être, connaissiez-vous cet homme-
là,
je ne sais plus son nom, il lui arrivait parfois de sourire
pour pas grand-chose, un nuage qui passe, mais il faut
vivre
avec les siens, et c'est déjà beaucoup de se souvenir
et l'on serait cet homme-là qui n'intéresse plus per-
sonne
mais qui ne souffre plus de son corps et ce serait déjà
beaucoup,
peut-être qu'on serait mêlé dans la terre aux feuilles
jaunes
et qu'on descendrait comme les fourmis au-dedans du
chaud,
on dormirait, on n'aurait plus de mauvais rêves, on
pourrait croire
que les morts sont heureux dans leurs demeures sans
échos.
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