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HOMMAGE À GEORGES PEREC
Je me souviens de Georges Perec ! Nous édons sur les
mêmes bancs d'école, dans la même Communale ! Nous
avions les mêmes pedts camarades et le même livre de
lecture élémentaire !
Je me souviens de René qui ramait. René voyait Irma,
une amie venue à une rive. René ramenait Irma. Irma
remuait, René murmurait.
Je me souviens d'Emile qui avait une lime. La lime
avait une virole. Emile limait une lame. La lame reluisait.
Je me souviens de Tom qui levait un lièvre. Le lièvre
allait vite. Anatole drait, il tuait le lièvre. Tom était utile
à Anatole ; il méritait une tartine. Le lièvre finissait à la
marmite.
Je me souviens d'Odile qui était malade, lundi à
midi. Mère lui donnait un remède. Odile dormait. Le
remède ranimait Odile.
Je me souviens d'Arsène qui remuait le sol, le samedi.
Il radssait, il semait de la salade. Sa mère admirait le
semis. La salade levait vite.
Je me souviens de Pol qui prenait, sur le piano, la
petite pipe de papa. Vite, il allait à la rue et allumait
la pipe. La mine pâle, Pol devenait malade, vomissait et
s'alitait. Papa était sévère et punissait le pedt Pol.
Je me souviens de Luc qui se levait. Vite il passait sa
culotte et se lavait. Il préparait un col propre et une
cravate, car il allait à l'école. Mère lui donnait une tasse
de cacao et une tartine. Le camarade de Luc arrivait.
Luc saluait sa mère et allait vite à l'école.
Je me souviens de bébé qui obtenait, de sa mère, une
banane. Il buvait un bol de cacao. Il bavait sur sa robe.
Bébé avait une petite badine. Comme papa, il se bala-
dait. Bébé allait trop vite, il titubait et culbutait. Sa
mère arrivait. Vite, bébé se relevait. Bravo bébé !
Je me souviens d'Emile qui avait une mule. Emile
allait sortir, il apprêtait sa bête. Il lui brossait le dos, la
tête et même la crinière. La mule était prête. Emile
la déliait et la sortait de l'écurie. Emile était sur sa
mule. Il tirait sur la rêne. Il partait.
Je me souviens qu'à la fête de papa, mère faisait de la
tarte. Vite de la fine farine et de la levure, mère pétris-
sait la pâte. La pâte levait, levait. Fina préparait une
cafetière de café. La tarte était cuite, le café fumait.
Papa arrivait : bonne fête papa, bonne fête !
Je me souviens de Julie qui avait une jolie jupe. Julie
allait déjà à l'école. A l'école, Julie jubilait car Janine, sa
petite amie, admirait sa jolie jupe. Julie évitait de salir
sa jupe.
Je me souviens du petit truc de Gustave. L'âne de Gus-
tave était gâté et têtu. Gustave promenait sa bête. Le petit
âne était rétif : il s'arrêtait, il ruait, il reculait même. Gus-
tave avait une idée : il liait une carotte à une badine ;
l'âne regardait le légume, il tirait sur la rêne. L'âne galo-
pait, galopait, il s'égarait. Gustave criait, sa figure était
pâle. Le petit âne se calmait. La galopade était finie.
Je me souviens d'Honoré qui semait un haricot hâdf.
Le petit haricot se hâtait de sortir du sol. Hi, hi, hi, le
haricot était déjà levé, il était hors du sol.
Je me souviens de Zénobe qui promenait la pedte
Zoé. Le parc était animé. Regarde Zoé, disait Zénobe,
regarde vite la jolie amazone. A côté d'un mélèze,
Zénobe capturait un lézard. Ho ! La jolie pedte bête,
disait Zoé.
Je me souviens de Maxime qui allait assister à une
parde de boxe. Il hélait un taxi de luxe. Le rapide taxi
démarrait et filait. Maxime arrivait vite.
Je me souviens de René qui était soldat. Il portait un
uniforme kaki et un joli képi. René revenait de l'armée.
Mère préparait un petit repas de fête : une bonne tasse de
café moka, une tarte et un énorme pâté. René se régalait.
Je me souviens de Dominique qui allait à la fête. La
musique était sur le kiosque : zim, zim, pam, pam. Le bal
était animé. Dominique regardait une jolie baraque, un
tir mécanique. Il admirait un artiste comique qui portait
un masque. Dominique s'attardait. Vite, il quittait la fête.
Il faisait part de sa promenade à sa petite amie Monique.
Je me souviens de Polydore qui était myope. A l'école,
Polydore n'avait pas obéi. Il s'était habitué à lire de trop
près. Il était devenu myope. La myopie est une maladie
de la vue. Polydore n'arrivait plus à lire vite. Il lisait syl-
labe par syllabe car il n'avait plus une bonne vue.
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