Le merle chante à quinze heures, boulevard de Port-Royal
sur ma glace concassée il verse l'éternité
Mais la gitane est nue marchant à mes côtés
cuisses maculées de mûres elle jouit
II la tue
et les printemps ne sont plus qu'orgasmes au cœur des
narcisses où tu te vautres parmi l'effluve de sirocco saturé de
pollen
Mes mains passent sur son ventre que le spasme fleurit de
violettes furieuses car je n'oublie pas Étretat fouetté de
bruine
qu'elle ensoleille de rouge ou de pleine lune basculée
Sa mort photographiée perpétue le rêve L'averse d'août tombe sur ses lèvres incendiées