Ïðî÷èòàíèé : 148
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Êðèòèêà
VINGT-QUATRE HEURES D'AMOUR EN JUILLET PUIS EN AOÛT
J'attends qu'elle rôde, qu'elle tousse,
Qu'elle bâille, qu'elle crache, qu'elle
Tâte son gosier, qu'elle marche.
J'attends une cloison de papier mâché.
J'attends qu'une cloison de papier mâché
Laisse venir à moi un peu d'elle.
Le froissement léger d'une tempête
Amoureuse ne pourrait suffire. Quelques
Plaintes sont nécessaires. Un extérieur
Est nécessaire. Qui devient de jour en jour
Plus sévère à la volupté d'autrui.
Elle demande à être embrassée sur la bouche.
Je lui prends la tête à deux mains.
Je lui caresse le visage. Aux tempes.
Elle demande encore à être embrassée
Sur la bouche.
Quand tu dis :
Toute chair, tu mords
Dans de l'histoire.
Et la toilette du mot demeure imaginaire.
Il pleut.
Le paysage
Un brouillard bleu laisse derrière lui
Une haleine froide. L'une des chaises
Est dérangée. La table, près de la porte,
Retenait un revers de rideau. Quand
La mer se redrait, les nuages disparaissaie:
Le paysage était au-delà des arbres.
Nous ne savions plus ce qui avait été
Profondément modifié.
Avec quel bloc il faudrait
Se défendre.
Dans ce climat qui vient des mots.
Il y avait, près de ton cœur,
Une robe. Et sur ta robe, une fleur.
Comme une lèvre, un peu forte.
Puis un instant
D'inexacdtude.
Et puis ma laideur d'homme
Qui a besoin de plaire.
Le vent rabattait vers nous l'horizon.
Une odeur de papier brûlé. Il faisait
Encore plus chaud que d'habitude.
Tu disais qu'il faut parfois faire l'amour
Comme à l'école les travaux pratiques.
Sans craindre d'être trop petit
Ou trop grand. Sans attendre à demain,
Ou qu'il fasse beau.
Ou qu'il fasse froid.
Pourquoi faudrait-il qu'il fasse froid ?
Il fait une soirée étouffante. Seul le plancher
Conserve un peu d'activité. Il faudrait accepter
Les choses comme elles se présentent. Ou même
De les voir comme elles se présentent.
Le ciel roule dans une voiture bleue.
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