Toute la vie on marche dans ses pas avec
Ce saisissement du temps qui passe sans souffrance
Avec l'âge sorti de l'amour les mains vides
Mais tel visage pour toujours aura laissé
Son reflet lointain sur les choses son parfum
Perdu un faix de fleurs fanées — ce qui est mort
Est mort mais en demeure le tombeau Peut-on
Imaginer les années le blanc des années
Fanées la neige et qu'une image reste et puisse
Renaître ses traits neiges que ce fut l'amour
Le double jeu d'un masque aux yeux ouverts aux yeux
Fermés et tant d'évanouis tant de fontaines
Pour écouter une seule fontaine un nom
Secret quand tu fermes les yeux la poésie
De ta vie l'unité de ta vie cette chose
Inaccomplie et qui a survécu en toi
De ta jeunesse un nom de dessous les paupières
Tout ce qui a jamais chanté dans ta vie la
Jeune morte éternellement belle le masque
De plâtre de l'étrangère —J'aurais voulu
Vous prendre les mains j'aurais voulu vous le dire
C'est un bonheur d'aimer une morte lequel
D'entre nous ne regarde pas en lui ce plâtre
Brisé le regret d'un rêve «J'aurai passé
A côté de tout. »