celle où tu reviens au bout
du compte des voyages le flanc
de la montagne taillé d'un coup
d'aile tu n'arrives pas
de très loin retraçant les marches
les dix-sept ans des nuits d'autrefois
le vague à l'âme à force de trop lire
les poètes dont tu ne redécouvrirais
qu'à quarante ans la teneur disait-on
les bâdments dont seule subsiste la photographie
la pierre au fond du fleuve interdicdon
de s'y baigner jadis les plages
les plages de l'ouest et du nord de l'île
ce fleuve dévoré
dont jamais tu ne sens la présence
bien que tu en connaisses les remous
tu le regardes rongé de lumière tu sens
à peine le train sur la piste