Ïðî÷èòàíèé : 148
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MÉDITATION DU 21/7/85
Je regardai ce visage, qui avait été à moi. de la
manière la plus extrême.
Certains, en de semblables moments, ont pensé invo-
quer le repos, ou la mer de la sérénité, cela leur fut
peut-être de quelque secours, pas moi.
Ta jambe droite s'était relevée, et écartée un peu.
comme dans ta photographie dtrée la dernière chambre.
Mais ton ventre cette fois n'était pas dans l'ombre,
point vivant au plus noir, pas un mannequin, mais une
morte.
Cette image se présente pour la millième fois, avec la
même insistance, elle ne peut pas ne pas se répéter
indéfiniment, avec la même avidité dans les détails, je
ne les vois pas s'atténuer.
Le monde m'étouffera avant qu'elle ne s'efface.
Je ne m'exerce à aucun souvenir, je ne m'autorise
aucune évocadon. il n'y a pas de lieu qui lui échappe.
On ne peut pas me dire : «sa mort est à la fois l'ins^
tant qui précède et celui qui succède à ton regard, tu
ne le verras jamais».
On ne peut pas me dire : « il faut le taire ».
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