Une route atdre les yeux au point de mire.
Toute route ! Mais celle-là qui part du cœur
et se perd dans les brumes proches, à venir,
aspirée par le grondement muet du gouffre,
le souffle au cœur, l'énorme souffle sans odeur,
je la connais avec ses arbres à contre-jour,
et les cris des oiseaux venus d'un autre monde.
Quels cris? On n'entend crisser que les corps qui
souffrent
(baignés d'un soleil noir qui monte à contre-jour).
Un seul poste désert, quand la route est coupée.
La voix du fond répond : le creux en toi te sonde.
Maintenant, dans ton cœur, où le temps s'est vidé.